jeudi 6 janvier 2011

Pour un vrai statut de la mère au foyer

Parce qu’être mère doit être reconnu par la société, parce que trop de femmes n’ont plus le choix d’élever leurs enfants et sont contraintes de travailler : luttons contre cet esclavage moderne qui arrache les mères à leurs enfants sous prétexte de les émanciper par le travail, travaillons pour un vrai statut de la mère au foyer !

« Que fait ta mère dans la vie ? », « elle est mère au foyer », « ah, d’accord, en fait, elle ne fait rien ». Combien de fois ces situations embarrassantes ont eu lieu pour les enfants dont la mère est au foyer ? Trop de fois. Et ceci est la preuve que la société possède une image erronée de la femme au foyer, cette femme qui reste à la maison parce qu’elle ne veut pas travailler à l’extérieur et qu’elle préfère choyer sa famille. Il est temps de briser ces préjugés et de comprendre le rôle fondamental de la mère, parce que c’est de cela qu’il s’agit : du rôle de la mère. La femme au foyer est une femme qui a fait le choix de s’occuper elle-même de ses enfants, sans les laisser être élevés par des inconnus. Elle a fait le choix de consacrer sa vie à sa famille, celle qu’elle a bâti de ses mains. Et elle ne fait rien ? La femme au foyer est femme de ménage, une nourrice, un manager, une secrétaire, une infirmière : elle n’a de cesse d’être occupée par ses enfants, par la gestion du foyer. C’est un choix, et il est bien souvent le meilleur pour l’équilibre des enfants qui retrouvent chaque soir leur mère auprès d’eux.

Mais ces femmes qui ont fait le choix d’élever elles-mêmes leurs enfants, d’accueillir leur époux quand il rentre du travail, de tenir la maison impeccable n’ont aucun statut dans la société :

- Les mères au foyer sont sans retraite et ne touchent que le minimum vieillesse qui s’appelle à présent l’ASPA : l’Allocation de Solidarité aux personnes âgées est de 708,95 € brut (source : http://vosdroits.service-public.fr/F16910.xhtml) soit juste au-dessus du seuil de pauvreté lorsqu’elle y a le droit (et les conditions ne sont pas toujours remplies)

- En cas de divorce, la mère au foyer se retrouve sans aucun revenu et la pension de son ex-mari est insuffisante pour faire survivre sa famille : elle est donc contrainte de travailler, mais ne le peut pas toujours. (le coût des crèches et des assistantes maternelles empêche bien souvent les mères isolées de faire garder leurs enfants, il leur est à la fois impossible de travailler parce qu’elles doivent s’occuper de leurs enfants et impossible de survivre malgré la réduction de frais de la CAF, il faut compter en moyenne 250 euros pour l’inscription en crèche à l’année, lorsqu’il y a de place, sinon, il faut compter, avec l’aide de la CAF, un euro de l’heure pour une assistante maternelle, soit pour une garde de 7 heures par jour, un coût au mois de 140 euros minimum).

- Comme elle ne gagne rien et, comme le pouvoir d’achat n’a de cesse de baisser, le salaire du mari ne suffit plus et elle se trouve contrainte de travailler : selon une enquête de l’INSEE en 2004, 14,5% des femmes seulement sont au foyer. Contre près de 50% dans les années 50-60. Ce recul de la présence de la mère au foyer n’est pas toujours un choix.

Pour pouvoir laisser le choix des mères d’être mères au foyer, il est nécessaire de mettre en place une vraie rémunération de ces femmes qui ont entre leurs mains l’avenir de la planète : l’éducation des enfants. Il est juste de rémunérer ce choix, et de leur permettre de vivre en toute liberté leur maternité : luttons pour une vraie allocation de la mère au foyer qui lui permettrait d’accéder enfin à une place au sein de la société, de pouvoir d’avantage subvenir aux besoins de sa famille sans se trouver contrainte de travailler et pour enfin avoir droit à une retraite décente ! C'est un droit de la femme!

Ps : la pauvreté des ressources numériques accessibles au public sur le sujet est la preuve du désintérêt du statut de la mère au foyer. Cette situation ne doit plus durer au pays des droits de l’Homme.

---Hemera---

5 commentaires:

  1. Pourquoi pas plutôt une revalorisation du statut de parent au foyer, afin qu'indifféremment le père ou la mère puisse jouir de ce prétendu "droit de la femme"... ?

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  2. bon et les femmes qui travaillent... sont bien sûr de mauvaises mères? pas bon pour l'enfant, pas d'ouverture sur le monde si maman n'est pas derrière ses fourneaux?

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  3. ah bon, et le père? il n'a pas de responsabilité le père? pas homme au foyer le père? il n'éduque pas le père? il ne participe pas aux tâches ménagères, le père? papa fait carrière et maman fait la lessive! c'est vrai, c'est très "in"!

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  4. si une femme (ou un homme) désire rester à la maison pour élever ses enfants, elle devrait pouvoir le faire si c est son choix de vie; pourquoi serait elle dévalorisée socialement par rapport à une carriériste?

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  5. Je suis un père qui élève 5 enfants (de 3ans à 13ans). Avant cela, j'ai travaillé 37 ans depuis l'âge de 16 ans. Aujourd'hui je m'occupe des enfants, de mon épouse, de la maison ( linge,repassage, repas, courses...)et en option bricolages divers: maçon,électricien,peintre,jardinier....Et mon épouse travaille.Les gens l'admire "travailler avec 5 enfants...")Hé les filles!Arrêtez de vous plaindre ou changez de vie.

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