vendredi 31 décembre 2010

Jouets, attention danger! (pollution chimique)

Jouets, attention danger !

Par Nolwenn Weiler (7 décembre 2010) Merci au site http://www.bastamag.net

Des jouets par milliers... et des polluants par centaines. Ainsi pourrait-on, en exagérant à peine, décrire l’avalanche que s’apprêtent à recevoir les enfants, en ces joyeux temps de Noël. De nombreuses substances chimiques – phtalates, métaux lourds, formaldéhyde, etc. – sont contenues dans les joujoux en plastique dont regorgent nos magasins. Les jouets en bois recomposé, peint ou vernis sont également concernés. Face à ce désastre, des associations tirent la sonnette d’alarme et somment les décideurs, nationaux et européens, de prendre de véritables mesures de prévention.

Si elles sont loin d’être évaluées dans leur totalité, les conséquences sanitaires des polluants chimiques qui nous entourent, sont maintenant avérées. L’idée selon laquelle c’est le moment de contact avec le polluant, plus que la dose, qui fait l’ampleur des dégâts commence, elle aussi, à faire son chemin. On découvre ainsi que les enfants sont des victimes préférentielles de la pollution chimique. Parce que leurs cellules, notamment celles du cerveau, sont en pleine élaboration. Plus vulnérables, ils sont sans doute aussi plus exposés, notamment via les jouets. Toujours plus doux, plus mous, plus colorés, plus parfumes et... plus pollués !

Dans une enquête publiée en 2009, le magazine 60 Millions de consommateurs, avait ainsi révélé la présence de métaux lourds, formaldéhyde et/ou phtalates, dans 32 jouets sur 66 testés ! Parmi ces polluants : « le plomb, un métal lourd retrouvé dans les peintures de certains jouets ou bijoux pour enfants, et qui est un neurotoxique reconnu, aux effets délétères sur le développement du cerveau, et ce dès les premiers degrés d’imprégnation », rappelle Élisabeth Ruffinengo, juriste, chargée de plaidoyer pour l’association Women in Europe for a common future (WECF).

Couleurs et parfums cancérigènes

Autres neurotoxiques, par ailleurs perturbateur endocrinien : les phtalates, ces substances plastifiantes ajoutées au PVC afin de lui conférer de la souplesse. 60 millions de consommateurs a aussi trouvé sur les jouets testés du formaldéhyde, une molécule classée comme cancérigène avérée par le Centre internationale de recherche sur le cancer (CIRC). Plus récemment, le magazine allemand Stiftung Warentest a révélé la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans la moitié des jouets testés. Ces composés dérivés du pétrole, qui se retrouvent dans les jouets à travers les assouplissants, les couleurs et les laques, sont, pour certains d’entre eux, cancérigènes.

Pourtant, avec un chiffre d’affaires de 64,6 milliards d’euros et une croissance de près de 4% en 2009, le marché mondial du jouet, très dynamique, aurait éventuellement les moyens de faire quelques efforts en matière de qualité sanitaire de ses produits. Et l’Europe, qui arrive en tête des grandes zones géographiques avec un chiffre d’affaires de plus de 18 milliards d’euros, avec la France comme premier marché du jouet de l’UE, pourraient faire encore mieux !

Un peu, beaucoup ou pas du tout de mercure ?

Or, si la Directive jouet a été revue et corrigée l’année dernière (suite, notamment aux scandales de 2007 sur les jouets défectueux arrivés de Chine), il semble qu’elle souffre de quelques lacunes. « Les retardateurs de flamme par exemple, dont beaucoup sont des perturbateurs endocriniens ne sont pas mentionnés dans la directive », souligne Élisabeth Ruffinengo.

Autre souci, parmi d’autres : les métaux lourds, dont la dosimétrie autorisée est actuellement discutée par un petit groupe d’experts à la Commission européenne. « Nous trouvons ce genre de discussion totalement décalée, dit Élisabeth Ruffinengo. Qu’est-ce que du cadmium, mercure ou baryum ont affaire dans des jouets ? Il faut simplement les interdire. »

Autocertification

Quant au contrôle des doses de polluants contenues dans les jouets commercialisés, il est plutôt dilettante, voire nul. « Le logo CE est appliqué par le fabricant lui-même, détaille Elisabeth Ruffinengo. C’est de l’autocertification, basée sur la seule bonne foi. Qui, même si elle existe chez certains fabricants, ne peut sérieusement pas servir de principe de base à une certification. » Par ailleurs, et contrairement aux produits cosmétiques, les composants des jouets, dont beaucoup sont donc susceptibles d’être dangereux, ne sont pas mentionnés sur les boîtes, étiquettes ou jouets eux-mêmes.

Alertée par ces diverses entorses au principe de précaution, l’Allemagne a récemment demandé la révision de la directive concernant les HAP, que l’on retrouve par trop souvent dans les joujoux de nos enfants. Côté français, c’est silence radio. Il faut dire que ces exigences de jouets de qualité, ou d’instance de contrôle bien structurée, s’accommoderaient mal avec la politique de sape des dépenses publiques. La Direction générale de la concurrence,de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), chargée, entre autres, de contrôler le bon état sanitaire des jouets, dispose en effet de moyens de plus en plus réduits.

Des solutions ?

Faut-il donc revenir à la simple orange posée sur la cheminée de nos grands-mères ou aux voitures en pomme de pin ? Heureusement non. Il existe des fabricants qui font des efforts. Parmi eux : Bioviva, Papili, Happy to see you, Nature et Découvertes ou encore Lego. On trouve par ailleurs des conseils d’achats et de bonne conduite dans le petit guide mis en ligne par le WECF. Qui conseille de préférer les poupées en tissus, les peluches non rembourrées, ou encore les jouets sans parfum... On peut aussi suggérer de limiter le nombre de jouets, histoire de minimiser, en plus de l’exposition aux polluants, les tonnes de déchets que nos enfants auront à gérer, une fois devenus grands.

Nolwenn Weiler

jeudi 30 décembre 2010

Comment la Loppsi légalise l'espionnage des ordinateurs


C'est une mesure radicale, perdue dans le fourre-tout de la Loppsi : la loi sur la sécurité autorise la surveillance des ordinateurs. La police pourra s'introduire discrètement chez les suspects pour installer des mouchards. Pour le gouvernement, ce n'est qu'une modernisation des écoutes téléphoniques.

« Mouchards », « logiciels espions »… le gouvernement évite prudemment les mots qui font peur. Le texte de la Loppsi évoque pudiquement la « captation des données informatiques » :

« Un dispositif technique ayant pour objet, sans le consentement des intéressés, d'accéder, en tous lieux, à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent sur un écran pour l'utilisateur d'un système de traitement automatisé de données ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractères. »

Affaires de vol, drogue, proxénétisme ou immigration clandestine

En clair, la police sera autorisée à surveiller tout ce qui se passe sur l'ordinateur des suspects : tout ce qu'ils tapent sur leur clavier, des e-mails aux chats, tous les sites qu'ils consultent, tous les fichiers qu'ils téléchargent.

Voici exactement ce que prévoit l'article 23 de la Loppsi, qui autorise cette « captation des données informatiques » :

  • Qui est visé ? Pas seulement les terroristes présumés, mais toutes les personnes suspectées de crimes en « bande organisée », qu'il s'agisse de vols, de trafic de drogue, de proxénétisme ou encore d'aide à l'immigration clandestine.
  • Comment ça marchera ? Pour installer les mouchards, la police pourra discrètement s'introduire au domicile du suspect, dans sa voiture ou dans n'importe quel local, et à toute heure (sans les limites imposées aux perquisitions qui ne sont autorisées, hors affaires de terrorisme, qu'entre 6 heures et 21 heures).

    La loi ne précise pas les outils informatiques utilisés (« cheval de Troie », surveillance en amont au niveau du fournisseur d'accès…).

  • Combien de temps ça durera ? La surveillance durera quatre mois au maximum, mais pourra être renouvelée pour la même durée « à titre exceptionnel », si l'enquête l'exige.
  • Quelles sont les garanties prévues ? L'opération ne sera menée que par des officiers de police judiciaire, elle devra être autorisée par un juge d'instruction et dument motivée. Si elle est menée au domicile du suspect, une autorisation d'un juge des libertés et de la détention sera également nécessaire.

    Les informations sur la vie privée qui ne concernent pas l'enquête ne pourront pas être conservées. Comme pour les écoutes téléphoniques, les avocats, les magistrats et les parlementaires sont protégés.

« La seule garantie, c'est le juge d'instruction… qu'on va supprimer »

Des garanties qui ne garantissent rien, s'insurge Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme. L'autorisation du juge d'instruction ne suffit pas, et la criminalité en « bande organisée » est une notion trop floue, a-t-il expliqué à Rue89 :

« La seule garantie présentée par le gouvernement, c'est que ce sera sous le contrôle du juge d'instruction. On veut justement supprimer le juge d'instruction, donc c'est une garantie post mortem…

Il faut confier ça à une autorité judiciaire indépendante, et fixer des limites sur les types d'affaires concernées. Là, la police peut le faire pour n'importe quoi et pour n'importe qui. »

Pour le gouvernement, le texte ne fait qu'adapter à Internet le principe des écoutes téléphoniques. En somme, c'est une simple modernisation des techniques policières. Pour Jean-Pierre Dubois, cette surveillance des ordinateurs ouvre en fait la voie à « un contrôle social total » :

« On a déjà des caméras dehors, on aura des mouchards sur les ordinateurs, la prochaine étape ce sera une caméra dans la salle de bains. »


Par François Krug | Eco89

De retour

Chers amis, chers lecteurs

Tous les rédacteurs de l'Observatoire du Chaos Ambiant ont eu une année mouvementée et n'ont donc pu pleinement s'occuper de cet Observatoire. Et pourtant, l'année fut riche: la crise des retraites, les plans de rigueur, la catastrophe grecque prête à s'abattre sur nous, toujours plus de mensonges, de manipulations et de misère.

Nous allons remettre doucement la machine en route et nous espérons recevoir prochainement vos articles à cette adresse: observatoire-du-chaos-ambiant@live.fr

Big brother is watching you!

jeudi 15 juillet 2010

Le dernier siècle par Vincent Vauclin

Nous sommes tombés sur un excellent article qui nous dépeint un avenir plus que probable.

Frank John Fenner est un éminent scientifique australien, qui fut notamment à l’origine de l’éradication de la variole.

Dans une interview datée du 16 Juin 2010 à The Australian, il livra sa vision de l’avenir de l’Humanité : l’extinction.
Ainsi, selon lui, l’espèce humaine aura disparu dans un délai d’un siècle, notamment du fait de la généralisation du mode de production capitaliste à l’ensemble de la population mondiale, population par ailleurs en augmentation permanente.

Ce constat, je le partage, et je le décrivais dans mon ouvrage paru en 2009 en ces termes :

« Le réchauffement climatique s’autoalimentera, menacera et fera alors disparaitre à court terme (moins d’un siècle) une grande partie des espèces vivant sur Terre (celles-ci ne pouvant subsister car un changement aussi rapide et brutal ne leur laisse pas le temps de s’y adapter). » (Le Moment est venu p.89)

Je faisais alors référence au dérèglement climatique et au Désordre Environnemental, conséquences directes du capitalisme.

Il ne faut en effet pas se faire d’illusion : la situation du monde ne laisse présager rien de bon. Cette « croissance économique » tant chérie par nos politiques ne fait qu’alimenter le processus de déclin général de notre Civilisation. En d’autres termes, la voie que nous empruntons cache sous le masque du progrès le visage de la décadence, et finalement de la destruction. Destruction de l’Homme, destruction de la Nature et de son équilibre millénaire, destruction de nos perspectives d’avenir.

Pire encore : l’ensemble des acquis accumulés au fil de l’évolution de notre Civilisation, culturels, philosophiques, artistiques ou éthiques, sont purement et simplement détruits par la société marchande qui, non contente de ravager par l’exploitation les corps des Hommes, s’en prend aussi à leurs âmes. En conditionnant l’humain, en l’abêtissant et en l’enfermant dans cette société du spectacle, le système modèle ses nouveaux sujets :
désintéressés de la vie publique et politique, désintéressés de l’avenir de leur planète et de leur peuple, désintéressés de leur culture et de leur Histoire, ils sont ceux qui auraient pu poursuivre l’effort de Civilisation.
Ils sont devenus ceux qui l’enterrent.

Ainsi, l’Histoire de l’Humanité touche à sa fin. Et avec elle, celle de la Vie.
En l’espace de deux siècles, le capitalisme s’est imposé partout. Son moteur principal ? La pulsion de mort. Son hégémonie a pu se concrétiser grace à l’excitation des plus bas instincts humains (la cupidité, l’égoïsme, le sadisme, la domination), permettant aux êtres les plus vils de dominer les autres, de les exploiter et de renforcer ainsi leur pouvoir. Ce n’est pas un hasard si le règne du capitalisme d’aujourd’hui est également celui de l’immoralité et de la bêtise.
Car tout est lié. Les enfants qui aujourd’hui regardent la télévision plus de trois heures par jour s’imprègnent de cette nouvelle philosophie, celle de l’égoïsme revendiqué, de la superficialité affichée, de la consommation débridée. Ils reproduiront alors ces schémas, façonnant ainsi la société et alimentant alors le cercle vicieux que nous connaissons.

La politique pourra-t-elle remédier à cette situation ? La réponse est non.
En tout cas, pas dans l’état actuel des choses. Car le système démocratique qui est le nôtre, en principe idéal, se trouve face à une contradiction improbable, et dramatique : les citoyens ne veulent plus l’être. Un nombre croissant de français sont effet de plus en plus méprisants vis-à-vis de ce rôle fondamental. C’est le résultat d’années de conditionnement médiatico-publicitaire, qui a permis au capitalisme de neutraliser son opposition : les citoyens sont devenus des consommateurs à plein-temps, acteurs centraux du système.
C’est alors le dysfonctionnement assuré, où le capitalisme prend le dessus sur son ennemi naturel, la République. C’est l’extinction de la Démocratie : le peuple ne voudra pas en finir avec ce système, le peuple ne prendra même pas conscience du sort qui l’attend. Il n’y a pas de miracles, il n’y a que des déterminants psychologiques.

C’est donc une impasse. Prévisible, et si étonnante à la fois.

Est-ce une raison pour baisser les bras ? En aucun cas.
Tout une frange de la population a échappé, totalement, ou en partie, à ce conditionnement massif. Et malgré l’étendue considérable de ce véritable chaos sociétal, il reste des possibilités d’action.

Mais surtout, nous avons un devoir. Celui de tout mettre en oeuvre pour que ce siècle ne soit pas le dernier, et pour que l’épopée humaine ne s’achève pas après tant de siècles de progrès et d’évolution.

C’est un combat pour la Civilisation, pour la France et pour l’Avenir que nous avons engagé. Et au fond, peu importe l’issue de ce combat. Ce qui compte dorénavant, c’est de le mener, jusqu’au bout.

La Résistance Française ne faillira pas.

www.agir-pour-lavenir.org

Vincent Vauclin

vendredi 21 mai 2010

Campagne contre l'Europe Totalitaire


L'Observatoire du Chaos Ambiant soutient l'initiative du Mouvement Agir pour l'Avenir (MAPA) pour lancer une campagne contre l'Europe Totalitaire. L'Union Européenne emprunte le chemin de la dictature, nous refusons de voir la France sombrer comme la Grèce, et soutenons le Manifeste Contre l'Europe Totalitaire.



Les Observateurs

vendredi 14 mai 2010

"La publicité, le conditionnement au quotidien"

Depuis des dizaines d’années, la publicité conditionne la population en l’exposant quotidiennement à des centaines, des milliers de messages de toutes natures.

Et l’on peut considérer aujourd’hui que ce conditionnement intensif a produit les effets attendus. Les citoyens se sont changés en consommateurs, la consommation est devenue une norme fondamentale de notre société.
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Il en va de la survie de ce système productiviste qui n’a guère trouver de meilleur moyen pour vendre des produits inutiles que de créer des besoins artificiels.

Ainsi, malgré la crise systèmique, malgré l’endettement, malgré les frustrations artificielles, la consommation tient bon, alimente le système et pérennise le cercle vicieux du conditionnement.

Mais j’ai observé ces derniers temps une poussée publicitaire d’une intensité rare. En effet, tous les artifices possibles semblent être employés afin d’intensifier et d’alimenter les frustrations des consommateurs.
Le façonnage psychique des français semble prendre une nouvelle dimension.
La superficialité des publicités est utilisée en arguments par ces mêmes publicités.
Les annonceurs n’hésitent plus à s’affranchir de ce qui leur restait de conscience morale et nous offrent des publicités dont les constructions, les slogans, sont dignes de romans d’anticipation d’Orwell ou d’Huxley.

Voici une petite selection de publicités m’ayant particulièrement interpellé.
Tout d’abord, une publicité pour un 4×4, le Honda CRV qui pose une question existentielle : ” Etre ou paraître ? ” Leur réponse ? “Là n’est plus la question”. Car “son luxe discret n’est-il pas la meilleure des réponses à toutes vos questions ?” Ainsi, le paraître est érigé en valeur suprême, au-dessus de l’Etre. Après tout, être soi-même, affirmer son authenticité, sa personnalité propre autrement que par la consommation et l’ostentation, c’est inutile : ça se voit moins qu’un pare-buffle chromé.

Une autre publicité a attiré mon attention, une publicité de Vichy pour cosmétique, donc dirigée vers des cibles (les Femmes) plus facilement persuasives selon les manuels psychologico-publicitaires, et qui vante les mérites d’un produit liftant avec ce slogan : “La santé est belle”. Un slogan tout en ambiguïté, en sous-entendus.

Si la santé est belle, la beauté est santé ? Par conséquent, une femme ne répondant pas au canons esthétiques actuels, une femme non-définie comme “belle”, serait-elle en mauvaise santé ?

Une ride, est-ce le signe d’une pathologie cachée ? Ou faut-il pousser le raisonnement plus loin en envisageant que si elle a cette ride, c’est qu’elle ne doit pas utiliser le produit Vichy, donc que si elle n’est pas en bonne santé, c’est parce qu’elle ne consomme pas ce produit ?

En clair, ne chercherait-on pas à faire comprendre que le refus de consommer, c’est être non seulement anormal mais, qui plus est, malade ? Je vous laisse imaginer à quelle genre de dérives tout ces sous-entendus pourraient aboutir…

J’ai ensuite eu la joie d’avoir affaire à deux publicités des 3 Suisses, qui là encore sont extrêmement révélatrices du climat ambiant. La première s’intitule “Fauchées mais fashion !”, ou comment enlever aux jeunes consommatrices leurs derniers relents thésauristes, et les déculpabiliser de dépenser des sommes de plus en plus élevées dans l’unique but de satisfaire le besoin de paraitre et de consommer.

Quand la publicité encourage l’endettement, et exalte ouvertement la consommation irrationnelle.

La seconde publicité de la même marque, est dans le même ton, mais s’attaque cette fois-ci aux valeurs même de notre République, avec le slogan suivant “Liberté, Egalité, Mode !”.
Ou comment substituer la mode à la Fraternité, comment transformer la devise de la République en slogan marketing. Et ériger à un même niveau, la Liberté, l’Egalité, et la mode.
Là encore ouvertement, la publicité opère la fusion entre le Citoyen et le consommateur, avec ces injonctions contradictoires, la mode étant en effet opposée à la Liberté et à l’Egalité, puisqu’elle oblige à adopter un comportement et une attitude pour coller à la norme (ce qui est naturellement une atteinte fondamentale à la Liberté), le tout en se basant sur une “pseudo-concurrence” entre les consommateurs qui doivent adopter le plus rapidement possible la nouvelle norme et en profiter au passage pour stigmatiser celui qui ne l’a pas encore fait, soit le contraire de l’ Egalité.
Bref, une publicité tout simplement révoltante et cynique.

Tous ces exemples résument assez bien la situation dans laquelle s’enferme cette société. Les valeurs fondamentales de notre pays sont purement et simplement niées, quand elles ne sont pas détournées par une marque dans un slogan.
Ce conditionnement quotidien est un enjeu majeur, révélateur d’un processus inhérent au capitalisme qui vise à annihiler l’ensemble des normes et valeurs qui pourraient entraver la marche funeste du capitalisme.
Voila quelle est la réelle menace de notre Identité nationale et républicaine.
La publicité est une machine qui broie les personnalités individuelles, qui normalise des comportements absurdes, qui érige la consommation (donc l’aliénation) en valeur universelle, et qui, ce faisant, affaiblit encore davantage les fondements de ce qui reste de notre République.

Je conclurai en citant une dernière publicité pour la nouvelle Peugeot 308 RCZ, qui résume là encore cyniquement le coeur même du processus en cours :

“Vous l’achetez, mais c’est elle qui vous possède”.

Vincent Vauclin

samedi 9 janvier 2010

On ne peut plus être mondialiste

Lorsque je vois nos politiques actuels, j’ai le sourire aux lèvres, mais c’est un « ris sardonique ». Lorsque je lis des articles de gens sensés être alternatifs j’ai la nausée.

Le mondialisme n’est plus au goût du jour.
Souvent on s’accroche aux valeurs dépassées avec la hargne de la veuve qui ne veut se détacher de la dépouille de son mari défunt. C’est ce qu’ils font tous à s’accrocher corps et âme au cadavre nauséabond de la mondialisation.

« La crise est mondiale. Il lui faut une réponse mondiale » est la contradiction la plus ridicule qu’il m’ait été donné d’entendre. La crise est mondiale, c’est que l’économie mondialisée vient de montrer son énième échec cuisant qui précarise les peuples de tous les pays !

On ne peut plus se dire mondialiste à moins de considérer la terrible crise de 2008-2009 comme une simple bagatelle. Il en est hors de question ! Trop de personnes tombées au chômage, trop d’entreprises en faillite, trop de montée soudaine de la précarité pour qu’on laisse passer ça. Le peuple ne se laissera pas faire ! Le peuple en a marre de souffrir des choix douteux de politiques seulement occupés de leurs propres profits.

De plus, beaucoup se posent de plus en plus « anti-capitalistes ». L’anti-capitalisme ne veut rien dire, il ne suffit pas de se poser contre le capitalisme sinon nous en faisons parti. Il faut passer à autre chose, penser l’après. Je suis pour ma part « Post-capitaliste » selon la théorie évoquée par Vincent Vauclin dans « le moment est venu ». Mes frères, nous avons compris qu’il fallait en finir avec le capitalisme ! Mes amis : vous avez raison. Nous ne pouvons plus continuer sur la voie du capitalisme, c’est continuer sur la voie de l’auto-destruction. Ca tente peut-être quelques malades, moi ça ne me dit rien !

Nous sommes donc Post-Capitalistes (ou « anti ») mais nous avons ouverts les yeux. Non au capitalisme. Premier point.

Or, beaucoup d’entre vous se disent mondialistes ou « alter-mondialistes ». Mes amis, mes frères : sortez de vos propres contradictions. On ne peut pas être Post-Capitalistes (ou « anti-capitalistes ») et mondialistes. Car la mondialisation a été, est et restera capitaliste car ceux qui en ont posé les jalons sont les USA et si vous croyez que les USA, la FMI et autres sortiront du capitalisme, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’en Chine ! Deuxième point.

Ainsi, si la mondialisation est par essence capitaliste (parce que c’est uniquement pour faciliter les échanges de flux, de capitaux qu’ils ont voulu la mondialisation, pas pour aider les peuples du monde vu le nombre de crèves la faim qui subsistent avec peine sans qu’ils ne fassent rien et c’est honteux !) on ne peut qu’être anti-mondialiste car anti-capitaliste. Etre alter-mondialiste ne veut rien dire : qui êtes-vous à votre petite échelle, à 300 000, 400 000, 500 000 à vouloir une autre mondialisation ? on ne nous écoute plus, nous ne sommes pas « eux », nous ne sommes rien alors nous ne pouvons leur demander une autre mondialisation : la mondialisation n’est que le produit d’une volonté économique globale où la course effrénée au profit et à la rentabilité ne laisse plus aucune place à l’humanité. On ne peut donc pas être Post-capitaliste (ou « anti ») et (alter) mondialiste, c’est une antithèse, une contradiction à bannir. Troisième point.

Maintenant, à vous de choisir votre camp :
Mondialiste capitaliste ou Post-Capitaliste (ou anti-capitaliste) anti-mondialistepour une société humaine, des échanges justes et régulés par le respect de l’autre.

Stop aux contradictions utopiques!

Sylvain, alias Souldestructor