jeudi 15 octobre 2009

Sarkozy (Jean) est élu. La belle affaire! (partie 1/2)

Alors que le monde entier ricane à gorge déployée de la France, les courtisans de Sarkoland dégainent à tout va un slogan simpliste et manipulateur : Jean Sarkozy est légitime car il est élu. Il y en a bien quelques-uns aussi miteux comme par exemple celui de la chasse à l’homme (en fait s’il y en a un qui s’y connaît en chasse à l’homme, ou à l’étudiant thaïlandais de 40 ans, c’en est bien un autre) ou celui de l’opposition qui, revancharde et aigrie et jalouse, qui n’a rien à dire ni à proposer, veut s’attaquer au père au travers du fils alors que c’est le monde entier qui s’indigne, et celui volé à Corneille que la valeur n’attendrait pas le nombre des années.

Il faut donc dans cette fange de slogans iniques et même monstrueux, tant ceux qui l’utilisent se roulent dans la complaisance insupportable de la courtisanerie de basse cour, se dresser un peu plus haut pour éviter d’avoir ses chevilles éclaboussées de toute cette boue des puissants qui défendent l’indéfendable.

Avant de revenir à ce slogan de l’élection qui donne la légitimité, revenir sur un fait dont cette presse qui décidément ne s’autorise aucun couac puisqu’elle ne reprend que la presse étrangère sans elle-même prendre position, tout juste un petit mot du Monde de Fottorino qui se décide en douceur et à petits pas comptés à réagir après la tempête internationale et non en premier comme fer de lance de l’indignation interstellaire qu’il aurait dû être, revenir donc sur ce petit fait qui montre que l’accession du prince n’est pas dû au hasard ni à la seule volonté du fils, mais au nom du père. Amen. En juillet 2009 par décret royal un certain Marseille a été nommé au conseil économique et social. Notez ce détail dans un coin de votre sixième de vos six cerveaux, car cela a son intérêt.

Sarkozy Jean est un élu ! La bonne blague.

Voici les faits bruts, vérifiables et estampillés authentiques.

Alors que Jeannot n’a fait de politique que de naître de son père, il s’engage pour les élections municipales de 2008 quand bien même deux mois auparavant il ne savait pas ce qu’il choisirait comme chemin professionnel entre être sur des planches à côté de la fille Tapie ou faire du droit pour faire avocat comme papa.

Par ses grandes qualités déjà reconnues, il est immédiatement intégré haut dans la liste conduite par le parachuté Martinon, porte parole et imbécile New-Yorkais de l’Elysée (présentement se dore la pilule à Los Angeles ou quelque part en Californie comme digne représentant de la France). Pour être sur cette liste il a franchi de nombreux obstacles. Ne me demandez pas lesquels car je suis bien incapable de les apercevoir, ni même leur ombre. A cette époque bénie des dieux il soutient Martinon « à mort ». Martinon donné battu par un sondage contre le candidat Fromentin, le Jean risquant donc pour sa première élection d’être battu par le suffrage universel, trahit sans vergogne (en effet il est pour cela aussi doué et plus précoce que son père) sa tête de liste qu’il soutenait à mort.

Alors parce qu’il s’appelle Sarkozy, car s’il s’appelait Tartempion, il n’aurait déjà pas été sur la liste Martinon, la candidate au canton nord de Neuilly, déjà élue, lui cède sa place pour une élection gagnée d’avance. Là aussi s’il s’appelait Tartempion je doute que cette candidate madame Raynaud Ceccaldi lui eût cédé sa place mais lui aurait dit : mon p’tiot gars va donc faire tes preuves avant de venir te faire élire là où il n’y a pas le quart de la moitié de la queue d’un risque d’être battu.

Comme cela ne suffit pas à l’ogre des Hauts-de-seine, le comité local de l’UMP, l’un des plus fournis en adhérents les plus fortunés, alors qu’il y a quelques mois il n’y était même pas, lui offre sur un plateau la direction. Il est vrai que là aussi il a été élu (non, choisi serait plus judicieux). Il n’y avait sans aucun doute parmi les autres militants aucun qui aurait eu le droit ou la récompense de ce poste par le travail fourni, l’antériorité. Non là aussi un Tartempion n’aurait jamais pu avoir à 22 ans non révolu un tel poste.

Mais l’élection est libre et honnête. Aussi en est-il que le groupe UMP Nouveau Centre du conseil général des Hauts-de-Seine doit élire son président. Le candidat officiel s’appelle Marseille (cela ne vous dit rien ?). Trois jours avant l’élection de cette présidence, ayant prouvé sa haute valeur à diriger un groupe puisqu’il n’avait jamais eu aucun mandat électif auparavant, Jean Sarkozy pose sa candidature et comme le clament si haut et fort ses thuriféraires c’est dans un combat électoral sanglant et valeureux qu’il gagne la tête du groupe UMP par désistement de ce même Marseille. Pour citer un auteur classique puisque Devedjian les aime tout particulièrement : A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Et c’est sans aucune gloire que cet élu est élu à la tête du groupe composite UMP NC. On peut dire que c’est à la grande honte de la démocratie et de tous les conseillers généraux UMP et NC de se plier aux caprices du fils du roi qui n’avait aucune compétence et aucune antériorité pour briguer ce poste.


Votre aimable serviteur
sur AgoraVox

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-jean-est-elu-la-belle-63191


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