dimanche 30 août 2009

De la décadence (Partie I/2)

L’Humanité a connu diverses phases. Disons qu’il y a eu des phases ascendantes, d’apogées, comme l’apogée de la civilisation égyptienne, de l’empire romain, de la grandeur de la France, la période de la Renaissance et des grandes découvertes etc… Et des phases plus décadentes : le règne de Néron à Rome, les épidémies de peste noire en Europe, la chute de l’empire byzantin, les massacres de la Saint Barthélémy, les guerres mondiales.

On ne peut plus nier que nous sommes incontestablement dans une phase décadente de notre civilisation. Et la décadence se retrouve sur de multiples plans : politique, social, artistique, environnemental… Une période où tout semble empirer et non pas s’améliorer.

Sur le plan politique –plan que je ne maitrise que trop peu par profond dégout et déception des politiques actuels- nous sommes en décadence. Les politiques actuels se sont fourvoyés en voulant à tout prix imposer un libéralisme qui entraine une lente dégradation des services publics, et une concurrence démentielle qui causera assurément la perte de notre économie. Le chômage se multiplie… De plus, avec leur modèle global de mondialisation et leur volonté à demi voilée de créer une économie totalement mondialisée, nous courrons droit dans le mur. Cela se voit avec la crise économique qu’ont connue les pays profondément engagés dans le processus de mondialisation. Cette crise, au lieu de ne toucher que le pays en question (à savoir les USA avec, entre autres, la faillite de la banque Lehmann brothers) s’est propagée au reste monde ! Si la France s’était tenue à l’écart de ce principe d’économie mondialisée, sans doute aurait-elle été moins touchée par cette crise, dont les conséquences se sont fait ressentir quasi instantanément sur la vie des Français. Cette décadence méprise l’Homme : le chômage ? Tant pis, on continue de privatiser, de délocaliser à outrance ! Il faut rester compétitif ! Les politiques actuels semblent bien plus passionnés et concernés par leurs montres et leurs vacances que par l’avenir de leurs pays et de ceux qui le constituent et souffrent un peu plus chaque jour.

Sur le plan social, nous poursuivons la décadence. Par social, j’entends au sens strict mais aussi psychologique et moral. La société actuelle n’avance plus et souffre comme elle n’a jamais souffert : entre chômage qui a atteint des taux inédits en France, précarité, misère, lente disparition des retraites… Nous perdons un à un tous nos acquis sociaux et même les 35 heures sont remises en cause ! On privatise au lieu de nationaliser et on entre donc dans une logique qui ne laisse pas de place à une cohésion sociale. La logique libérale s’est même infiltrée dans les mentalités qui s’individualisent progressivement : diviser pour mieux régner. Si chacun ne pense qu’à son petit soi, il n’y a plus de volonté de solidarité, et donc tout risque de révolte s’amenuise chaque jour… L’individualisme à outrance causera la perte du peuple. C’est de la décadence : elle est loin la cohésion nationale de 1789, elle est loin l’effervescence patriotique et la solidarité, qu’étrangement, nous ne connaissons qu’en temps de guerre. Mais nous avons une guerre contre la décadence à mener ! La France plonge peu à peu dans un chaos « ambiant » que ses habitants ne perçoivent même plus à force de s’y engouffrer avec joie et inanité. Il faut retrouver une cohésion sociale, une solidarité pour faire face à la lente dégradation que subissent les Nations du Monde aujourd’hui.


la suite très prochainement sur l'Observatoire du Chaos Ambiant


--Hemera--

1 commentaire:

  1. "mieux vaut allumer une chandelle si petite soit-elle que de maudire les ténèbres" Confucius

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